Présentation

  1. Bienveillance & Charte de Vivre-Ensemble

A Tizgui, nous apprenons avec bienveillance et respect, envers soi et envers les autres.

La communication bienveillante, c’est lorsqu’on entre en lien avec l’autre dans le respect, de façon positive et curieuse, sans comparaison, sans étiquette. 

Enseigner avec bienveillance, c’est apprendre à mieux se connaitre soi et apprendre à l’enfant à mieux se connaître, favoriser l’estime de soi, autres, parler de ses émotions, les comprendre, comprendre aussi ses besoins…C’est aussi faire respecter un cadre avec des règles de façon positive. 

A Tizgui, nous avons été formés à la communication bienveillante, inspirée de la « Communication non violente » ou CNV du psychologue Marshall Rosenberg ; nous utilisons différents supports pédagogiques de CNV, tels que les cartes girafes et chacals.   

Les 4 piliers de la CNV : 

La CNV se base sur les 4 principes suivants : l’observation, le sentiment, le besoin et la demande (OSBD).

L’observation sans l’évaluation

La première étape consiste à observer sans généraliser ni juger, c’est-à-dire s’exprimer sans pointer son interlocuteur du doigt, ni le rendre responsable de la situation. Le jugement a tendance à être considéré comme une agression. Il pousse à la riposte et peut amener de la colère.

Le sentiment

Le deuxième pilier invite à exprimer ses émotions telles qu’on les éprouve, tout en gardant son self-control: colère, tristesse, peur, frustration ou encore inquiétude doivent être verbalisées. Le but ici est de recentrer l’exercice sur soi et d’utiliser le «je» pour ne pas tomber dans le jugement intempestif. Cela implique également de ne pas hausser le ton, manquer de respect ou blesser votre interlocuteur.

Le besoin

Un besoin insatisfait (manque de reconnaissance, absence de soutien, etc.) peut être source de tension car il engendre des sentiments négatifs que les collaborateurs gardent souvent pour eux ou expriment sur un ton accusateur. Identifier et clarifier un besoin de manière authentique permet à l’autre de comprendre notre positionnement. Si votre interlocuteur vous fait part d’un sentiment, mais qu’il n’arrive pas à formuler son besoin, prenez les devants et suggérez une hypothèse qu’il pourra confirmer ou infirmer.

La demande

Enfin, on exprime son besoin sans agressivité. Formulé de manière positive, ce dernier aura plus de chance d’être bien accueilli et respecté. Lorsque vous êtes en position d’écoute, soyez présent pleinement dans la discussion et faites preuve de bienveillance. L’objectif est de parvenir à des solutions ensemble, pour que chacune des parties y trouve son compte.

En savoir plus sur Marshall Rosenberg, la CNV et bienveillante : 

La bienveillance s’entend entre les adultes et les enfants , entre les enfants, entre les adultes. Pour que les enfants soient bienveillants entre eux, l’adulte leur montre l’exemple au quotidien !  

A Tizgui, la bienveillance se pratique à tout moment de la journée, lors du rituel du matin, avec Félicitée®, lors des apprentissages en duo et petits groupes, lors des jeux de coopération, au travers de la Charte de vivre-ensemble Tizgui, lors de la résolution de conflits avec ou sans médiateurs, …

Notre posture éducative est d’accompagner nos élèves avec fermeté bienveillante. 

Parce que la fermeté et la bienveillance vont de paire !

Si on vous demande de choisir entre le fait d’inspirer et d’expirer ? Que choisiriez-vous ? Impossible de choisir, n’est-ce pas ? 

Il en va de même pour l’éducation, vous ne pouvez pas dissocier la fermeté et la bienveillance ! L’un va avec l’autre. Tout d’abord, il convient de replacer la bienveillance dans un contexte juste et pertinent. Il ne s’agit pas de laxisme

Isabelle Peloux, fondatrice de l’école élémentaire du Colibri au sein de la ferme des Amanins (de Pierre Rahbi) aime parler de fermeté bienveillante : 

« A la bienveillance est associé le mot « fermeté » pour sa racine latine firmitas dans le sens de « solidité, robustesse ». C’est donc une bienveillance qui contient vigoureusement. On peut d’ailleurs retrouver cette nuance dans la partie « veiller », qui se trouve dans le mot « bienveillance » : ce n’est pas une posture molle, c’est une posture qui veille activement. »

Réf : « Comprendre les enfants pour mieux les éduquer, je passe à l’acte », I. Peloux, Edition Actes Sud /Kaizen

A Tizgui, la fermeté bienveillante est le fil rouge de la Charte de Vivre-Ensemble.

Photo de la charte de Vivre-ensemble (1page A4) 

  1. Programmes officiels et pédagogies actives 

Pour construire la progression des apprentissages tout au long de l’année, nous nous référons au programme français, soit les attendus scolaires édités par le Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse de la République française. 

Nous nous référons aussi aux référentiels du Tronc commun, soit le programme de la Communauté française de Belgique. Celui-ci se fonde sur l’apprentissage de compétences : des savoirs (connaissances), savoir-faire (démarches mentales) et savoir-être (attitudes, soft skills).

Pour mettre en œuvre les programmes officiels, nous pratiquons des pédagogies actives inspirées de Maria Montessori, Ovide Decroly, Célestin Freinet, Howard Gardner, Céline Alvarez, ainsi que celles du Baccalauréat international.

Pour nous, innover, c’est repenser en permanence ce qui existe déjà pour l’enrichir, l’adapter, ce n’est pas faire table rase du passé. 

S’inspirer de Maria Montessori et de Céline Alvarez

Ces deux femmes extraordinaires ont commencé par observer les jeunes enfants. Selon elles, le rôle d’une éducatrice, d’un éducateur maternelles est de permettre à l’enfant de comprendre ce qui l’émerveille et l’intrigue, de nourrir sa curiosité. 

Accompagné par des enseignants attentifs et encourageants, l’enfant se sent considéré et met de l’entrain dans son travail. Les petites avancées quotidiennes sont discutées et célébrées. C’est une approche d’évaluation formative discrète.  

Dans la confiance et en cultivant cet esprit d’explorateur, l’enfant apprend à se connaître lui-même, il apprend à se ménager et à faire des efforts utiles et à concevoir des chemins d’apprentissages personnels pour se distinguer et trouver sa place dans la société.  

Voir aussi le chapitre sur les maternelles

S’inspirer de Célestin Freinet

Célestin Freinet est un pédagogue français, 1896 – 1966. Instituteur d’une petite école à Vence après la 2ème guerre, il a initié un mouvement pédagogique révolutionnaire qui fait partie aujourd’hui des pédagogies nouvelles européennes aux côtés de Steiner, Montessori, Decroly, etc. 

La pédagogie Freinet se caractérise par la construction des apprentissages à partir de la réalité des enfants et l’éducation coopérative. Ses méthodes pédagogiques les plus connues sont celles du “Quoi de neuf”, du “texte libre”, des “fichiers autocorrectifs”, du “conseil de classe”…

En savoir plus sur la pédagogie Freinet ? 

  • Reportage de France culture sur Célestin Freinet et sa pédagogie (3 min).
  • Archive de la RTS (Suisse) de 1966 (30 min)

·      Éducation alternative – Une école primaire applique la pédagogie Freinet. Etre heureux à l’école, c’est possible ! 

S’inspirer de la pédagogie Decroly, une école pour la vie

Ovide Decroly(né le 23 juillet 1871 à Renaix, Belgique et décédé le 10 septembre 1932 à Bruxelles), pionnier belge de l’éducation des enfants, spécialisé ceux souffrant de handicaps physiques. Grâce à son travail de médecin, Decroly s’est impliqué dans une école pour enfants handicapés et s’est donc intéressé à l’éducation.

L’éducation, dans son sens le plus complet, consiste à créer des conditions dans lesquelles l’enfant peut vivre – et est amené par ces conditions à vivre – aussi complètement que possible à travers chaque étape successive de son développement, rencontrant et résolvant dans sa propre expérience les problèmes de chaque étape à mesure qu’elle se présente, et acquérant ainsi le pouvoir de rencontrer et de résoudre les problèmes qui l’attendent dans les étapes ultérieures. C’est à l’école de fournir de telles conditions.

La pédagogie Decroly se base sur l’observation d’enfants dans des environnements propices au plein développement de leur personnalité, de leurs capacités et de leur potentiel humain. Ainsi, les enfants étaient souvent libres de poursuivre et de développer leurs propres intérêts.

Comme beaucoup de ses contemporains (Freinet, Montessori…), Decroly pensait que les expériences et les ressources réelles étaient le meilleur moyen de se préparer à la vie. Par ailleurs, sa méthode se base sur « les principes biologiques qui sous-tendent la nécessité pour chacun d’entre nous de s’adapter à des situations sociales changeantes ». Donc, il y a un respect des besoins de chaque enfant et de sa nature humaine.

A partir d’un objet ou d’une situation concrète, les enfants construisent leurs apprentissages en s’appuyant en premier sur un travail d’observation. En permanence, l’enseignant tâche d’amener les enfants à associer leurs apprentissages avec ce qu’ils savent déjà et ce qu’ils découvrent encore.

En savoir plus sur la pédagogie Decroly ? 

·       Ovide Decroly, pédagogue de génie : une école « pour la vie »

  • Fondation Ovide decroly

http://fondationdecroly.be/ovide-decroly-ses-principes-pedagogiques/

Miser sur les intelligences multiples d’H. Gardner

Les intelligences multiples sont prises en compte dans la grille horaire hebdomadaire et tout au long des séquences d’apprentissage de chacun des enseignants. En effet, les temps d’accueil du matin, les temps d’apprentissage disciplinaires et les temps d’EPI visent chacun une ou plusieurs formes d’intelligences selon le modèle d’H. Gardner

Référence : https://www.intelligences-multiples.org/intelligences-multiples2/les-8-types-dintelligences/





  1. Autonomie et implication dans le groupe

Pédagogie différenciée, avoir sa place au sein du groupe

Nous organisons des classes de double niveau, avec un petit nombre d’enfants permettant de réserver une attention particulière à chacun.e et de pratiquer la pédagogie différenciée.

Rassembler des enfants d’âges et de niveaux différents au sein d’un même petit groupe classe est un atout majeur :  chacun peut avancer à son rythme, selon ses capacités, ses propres intérêts et besoins. 

Par ailleurs, nous savons comme l’apprentissage par les pairs est souvent plus efficace qu’une longue explication par l’enseignant.e… 

  1. Éducation relative à ‘environnement

L’éducation relative à l’environnement (ErE) fait partie des apprentissages de base à Tizgui. Le jardin et sa biodiversité est un espace privilégié d’apprentissage. Au vu des enjeux environnementaux de notre planète, il nous apparaît prioritaire de réserver du temps avec les enfants pour s’immerger dans la nature, l’observer, l’apprécier, découvrir son équilibre fragile et mettre en place des projets respectueux de l’écosystème et permettant de la protéger. Nous y explorons notamment la permaculture.

Un potager en permaculture représente un système presque autonome, pérenne, où l’on « laisse faire » la nature au lieu d’aller contre elle. Il met à profit les interactions naturelles, il compose avec la biodiversité et le recyclage naturel de la matière. 

Chaque classe expérimente tout « un cycle de vie » d’un potager en fonction des saisons, du climat et des besoins. Autant de paramètres à étudier en classe et surtout sur le terrain qui serviront également à appréhender le rôle du vivant (insectes, pollinisateurs, vers de terre, etc.), les interactions d’un écosystème (celui du jardin) et ces résultats visibles. 

Les activités proposées ainsi que les supports pédagogiques fournis sont des outils permettant :

  • d’intégrer des notions essentielles telles que la reproduction des végétaux, la biodiversité, les écosystèmes, l’eau, le vivant, le terre, etc. en adoptant une démarche scientifique 
  • d’observer, émettre des hypothèses, expérimenter – fondée sur l’expérience en lien avec leur apprentissage scolaire selon leur niveau. 
  • d’utiliser le potager comme ressource pédagogique pour les projets transversaux 
  • l’apprentissage également de savoir-être tels que l’autonomie, la responsabilité́, le sens du collectif. 
  1. Partenariat école & famille

La famille est le premier milieu de vie de l’enfant et à ce titre, le lieu privilégié : l’enfant y construit ses premières relations, fait ses premières découvertes, conduit ses premières expériences, établit ses premiers repères… L’école est également un espace didactique important pour les enfants : il y apprend des connaissances et compétences nécessaires à son épanouissement au sein de notre société. 

Dans le champ scolaire, une véritable alliance éducative est nécessaire entre les membres de la communauté éducative (parents, direction, enseignants, enfants et jeunes, etc.). Cette alliance contribue à une meilleure compréhension réciproque, favorisant ainsi les apprentissages scolaires, la sérénité et la confiance de chacun, jeunes et adultes. 

L’alliance éducative, la coopération positive, c’est croiser les regards, construire des projets où chacun (parents, enfants, direction, enseignants…) peut s’impliquer et donner sens, en fonction du rôle qui est le sien et en respectant le rôle de l’autre. 

L’école est aussi un lieu de droit : un lieu où se vivent et se respectent des règles de vivre-
ensemble, un lieu où se construisent et s’apprennent ces règles.

A Tizgui, les parents font partie intégrante de la communauté éducative et sont invités à participer de multiples façons à la vie du projet. Dès la rentrée, les parents choisissent un.e délégué.e par groupe classe qui promeut un dialogue constructif entre les familles et l’équipe éducative.  Tout au long de l’année, des événements festifs, rencontres pédagogiques individuelles et collectives permettent une communication fluide entre tous les acteurs de Tizgui, ainsi qu’avec les enfants. Par ailleurs, les parents proposent des conférences, des ateliers, des formations, des projets artistiques … à destination des enfants et des professeurs. La problématique de l’éducation aux médias, la communication bienveillante, la gestion des émotions sont quelques exemples de thématiques.

A Marrakech, des ateliers « pause parents » sont organisés régulièrement, ils rassemblent un petit groupe de parents désireux de partager leurs questions et de s’enrichir des expériences de chacun sous le regard bienveillant et expérimenté de Charlotte Drault. https://web.facebook.com/pauseparents/?locale=fr_FR&_rdc=1&_rdr